Gastro-entérologie

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> Insuffisance hépatho-biliaire

Description

L’insuffisance hépatocellulaire est définie par une diminution du fonctionnement des cellules du foie : diminution de la synthèse des protéines (dont l’albumine et les facteurs de coagulation), diminution de l’élimination des toxiques et diminution de l’évacuation de la bile.
On distingue l’insuffisance hépatocellulaire chronique et l’insuffisance hépatocellulaire aigue, qui dans sa forme la plus grave est représentée par l’insuffisance hépatocellulaire fulminante.
La gravité de l’insuffisance hépatocellulaire est représentée par le risque d’encéphalopathie hépatique. Elle peut survenir de manière suraiguë en cas d’hépatite fulminante (mortelle dans 80% des cas), de manière aigue au cours d’une hépatopathie chronique, alors favorisée par un événement intercurrent comme une infection ou une prise médicamenteuse inappropriée (évolution favorable dans 60% des cas sous traitement), ou apparaitre en fin d’évolution d’une hépatopathie chronique. L’insuffisance hépatocellulaire fulminante est définie par l’apparition rapprochée d’un ictère et d’une encéphalopathie (dans les 15 jours).

Causes

Les causes principales sont les hépatites aigues (virales, médicamenteuses, ou toxiques), les hépatites chroniques (Hépatite B et C, maladie de Wilson…), l’hépatite alcoolique et les cirrhoses.

Symptômes

Leur présence dépend du degré d’insuffisance hépatocellulaire et de son caractère aigu ou chronique. L’insuffisance hépatocellulaire peut donc être asymptomatique et dépistée grâce aux examens biologiques.
Les divers symptômes possibles sont une asthénie intense (grande fatigue), un ictère à bilirubine conjuguée, un foetor hépatique (odeur douceâtre de l’haleine), des angiomes stellaires (boutons rouges en forme d’étoile sur le visage, les bras, le thorax et le dos), une érythrose palmaire (rougeur des paumes des mains), des ongles blancs, un hippocratisme digital (bombement du bout des doigt), une masculinisation (aménorrhée, stérilité) chez la femme, une féminisation chez l’homme (gynécomastie, dépilation…), un syndrome hémorragique (hématomes, saignements du nez ou des gencives…), une sensibilité aux infections bactériennes et une encéphalopathie hépatique (manifestations neurologiques en rapport avec un excès de toxiques dans le sang, classée en trois stades, allant de troubles du tonus musculaire, au coma en passant par une confusion mentale).

Examens complémentaires

La biologie sanguine confirme l’insuffisance hépatocellulaire en trouvant une diminution de l’albumine, une augmentation de la bilirubine et une diminution du taux de prothrombine (anomalie de la coagulation) avec diminution des facteurs de coagulation, dont le plus significatif est le facteur 5 (dont la synthèse ne dépend pas de la vitamine K).

Traitement

C’est le traitement de la cause. Certains auteurs préconisent un traitement antibiotique (néomycine) associée à un laxatif (lactulose) pour prévenir l’encéphalopathie hépatique. Le traitement d’une insuffisance hépatocellulaire fulminante est la greffe de foie en urgence. La greffe de foie est aussi nécessaire en cas d’encéphalopathie hépatique compliquant une hépatopathie chronique.

Dernière mise à jour le 15/10/2010

 
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