Gastro-entérologie

spacer

> Cirrhose

Description

C’est un syndrome correspondant à l’évolution naturelle de la plupart des maladies chroniques du foie. La définition est anatomopathologique. Au microscope on distingue 3 grandes modifications de l’architecture du foie : une fibrose formant des anneaux, des plages de régénérations cellulaires formant des nodules, et des modifications de la disposition des vaisseaux sanguins.
Une cirrhose du foie entraine une insuffisance hépatocellulaire et une hypertension portale (augmentation de la pression dans la veine porte). Cette hypertension favorise le développement de vaisseaux sanguins anormaux visibles sur l’abdomen (circulation veineuse collatérale) et autour de l’œsophage (varices œsophagiennes).
Un cancer du foie (carcinome hépatocellulaire) peut compliquer une cirrhose.

Causes

La consommation chronique d’alcool est la cause la plus fréquente. Le risque apparait dès la consommation de 40 grammes par jour chez une femme et 60 g par jour chez un homme. Les autres causes sont infectieuses (hépatites chroniques B et C), métaboliques (hémochromatose, maladie de Wilson), auto-immunes (cirrhose auto-immune, cirrhose biliaire primitive) et les cholestases prolongées c'est-à-dire les obstacles chroniques sur les voies biliaires (calcul de la voie biliaire principale, sténose congénitale ou post opératoire du canal cholédoque, cholangite sclérosante primitive…).

Symptômes

Les symptômes ne sont pas spécifiques. On peut trouver

  • Des signes d’insuffisance hépatocellulaire : asthénie, ictère, angiomes stellaires, érythrose palmaire, ongles blancs, hippocratisme digital, foetor hépatique, masculinisation ou féminisation, encéphalopathie hépatique
  • Des signes d’hypertension portale : splénomégalie, c'est-à-dire augmentation du volume de la rate, ascite, circulation veineuse collatérale. Le liquide d’ascite peut s’infecter et représente alors une urgence thérapeutique.
  • Une hépatomégalie (gros foie).
  • Une hémorragie digestive (hématémèse ou méléna) survient en cas de ruptures de varices œsophagiennes. Elle favorise l’apparition d’une encéphalopathie hépatique, d’une ascite ou d’un ictère.

Examens complémentaires

Les examens biologiques, bien que non spécifiques peuvent orienter le diagnostic (élévation des gamma-GT, élévation polyclonale des gammaglobulines, signes d’insuffisance hépatocellulaire…).
L’échographie permet de dépister une hypertension portale et de rechercher un obstacle sur les voies biliaires.
Le scanner est utile en cas de suspicion de carcinome hépatocellulaire.
La fibroscopie œsogastroduodénale recherche des varices œsophagiennes.
Enfin, la biopsie hépatique (avec une aiguille, sous anesthésie locale) est indispensable pour affirmer le diagnostic. Elle n’est cependant pas obligatoire en cas de cirrhose évidente. En cas de trouble de la coagulation elle est faite grâce à un cathéter introduit dans la veine jugulaire.

Traitement

L’arrêt de l’alcool est impératif et permet parfois une amélioration spectaculaire.
La présence de varices œsophagiennes justifie un traitement préventif par béta-bloquants en comprimés.
Une transplantation hépatique est parfois nécessaire. Les critères pour en bénéficier sont sévères. Les complications aigues nécessitent un traitement en urgence (traitement d’une hémorragie digestive, antibiothérapie en cas d’infection du liquide d’ascite, traitement d’une encéphalopathie hépatique…)

Dernière mise à jour le 15/10/2010

 
Diagnostic Santé - Cancérologie - Cardiologie - Cataracte - Dialyse - Gastro-entérologie - Gynécologie - Hémorroïdes - Maternité - Néphrologie - Nutrition
Ophtalmologie - ORL - Orthopédie - Pneumologie - Soins de suite - Stomatologie - Sommeil - Stress oxydatif - Surdité - Urologie - Varices