Gastro-entérologie

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> Cancer du pancréas

Description

Il s’agit généralement d’un cancer du pancréas exocrine (qui sécrète des enzymes digestives), un adénocarcinome dans 90% des cas. Il touche plus les hommes que les femmes, entre 60 et 80ans, et est plus fréquent chez les sujets de race noire. Il se localise souvent sur la tête du pancréas (60% des cas), parfois sur le corps (15%) ou de manière diffuse (10%), et rarement sur la queue (5%).
C’est une maladie grave dont le taux de survie à 5 ans, tous stades confondus, est seulement de 5%.
Les tumeurs du pancréas endocrine, comme les insulinomes (tumeurs sécrétant de l’insuline), sont rares.

Causes

Le tabagisme est le facteur de risque principal, responsable de 30% des cas de cancer du pancréas exocrine.
Un régime alimentaire riche en graisses saturées et en protéines animales est un facteur de risque, tandis qu’une alimentation riche en protéines végétales (soja…) et en fibres alimentaires (fruits et légumes) semble être un facteur protecteur.
Le diabète et la pancréatite chronique semblent augmenter le risque d’avoir un cancer du pancréas.

Symptômes

Ils varient en fonction de la localisation de la tumeur.
Le cancer du pancréas entraine des douleurs abdominales épigastriques (en haut au milieu de l’estomac) permanentes, transfixiantes (qui irradient dans le dos), aggravées par l’alimentation et soulagée par l’antéflexion du tronc (position penchée en avant).
Cette douleur entraine des troubles du sommeil et est accompagnée de nausées, de vomissements, d’une anorexie avec amaigrissement, et parfois d’un ictère avec prurit. Une diarrhée grasse (stéatorrhée) est plus rare.

Examens complémentaires

La tumeur peut être visible à l’échographie abdominale, au scanner ou à l’IRM.
L’écho-endoscopie est plus fiable pour les petites tumeurs et pour préciser l’extension locale de la tumeur.
La cholangio-pancréaticographie rétrograde endoscopique est utile en cas de doute diagnostic.
Une biopsie à l’aiguille, guidée par l’écho-endoscopie est nécessaire si la lésion n’est pas opérable.
Le marqueur biologique CA19.9 (« antigène du cancer » 19.9), utile pour la surveillance, est souvent augmenté.

Traitement

Le traitement curatif principal est la chirurgie (pancréatectomie partielle ou totale associée parfois à l’ablation de la portion initiale du duodénum ou de la rate). Son indication dépend du stade évolutif de la tumeur, de son type histologique (déterminé au microscope), et de l’état général du malade. Malheureusement ce cancer est inopérable dans 90% des cas.
Le traitement par radiothérapie et chimiothérapie fait l’objet d’études cliniques permet surtout d’améliorer la qualité de vie.
Les progrès effectués dans la prise en charge des douleurs, dans les techniques de drainage biliaire (dérivation chirurgicale ou pose d’une endoprothese par voie endoscopique) et dans la chimiothérapie palliative permettent d’améliorer la qualité de vie.

Dernière mise à jour le 15/10/2010

 
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