Gastro-entérologie

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> Cancer du côlon

Description

Le cancer du colon représente 25% des cancers digestifs et touche autant les hommes que les femmes à partir de 45 ans. Dans la grande majorité des cas il s’agit d’un adénocarcinome, masse bourgeonnante parfois ulcérée, résultant de la cancérisation d’un polype colique. Il siège généralement sur le rectum ou le colon sigmoïde.
C’est une maladie grave dont le taux de survie global à 5 ans est de 35 à 50%. Depuis quelques années un test de dépistage gratuit (test Hémoccult) est proposé aux assurés sociaux faisant partie d’un groupe à risque. Il permet de dépister la présence d’un saignement dans les selles et est complété par une coloscopie en cas de positivité.

Causes

La relation entre le cancer du colon et l’alimentation est encore mal connue. Un apport calorique excessif, riche en viande et en graisses saturées serait un facteur de risque, tandis qu’un régime riche en légumes verts et en fibres alimentaires serait un facteur protecteur.
On distingue 3 niveaux de risque dans la population générale :

  • Le niveau moyen (celui de la population générale) d’être atteint d’un cancer du colon avant l’âge de 74 ans est évalué à 3.5%.
  • Le niveau de risque élevé concerne les sujets ayant des antécédents personnels ou familiaux de polype ou de cancer du colon, ou une maladie inflammatoire étendue du colon (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique).
  • Le niveau de risque très élevé concerne les familles atteintes de maladies génétiques qui favorisent le cancer du colon (polyadenomatose colique familiale ou « PAF », et cancers du colon héréditaires non liés à des polypes ou « HNPCC »).

Symptômes

Un cancer digestif entraine une asthénie intense (grande fatigue), associée à un amaigrissement. Un cancer du colon peut se révéler par des troubles du transit (alternance de diarrhée et de constipation), une anémie, un méléna (selles noires liées à un saignement digestif « digéré ») ou des rectorragies (saignement rouge dans les selles), des douleurs abdominales ou une occlusion digestive.

Examens complémentaires

Le diagnostic est confirmé par l’étude histologique (au microscope) des biopsies effectuée lors d’une coloscopie. Le bilan d’extension du cancer (recherche de métastase hépatique et pulmonaire) est fait grâce à l’échographie du foie et à la radiographie du thorax, parfois complété par un scanner thoraco-abdomino-pelvien.
Ces examens couplés à l’étude histologique de la pièce anatomique enlevée lors de l’opération permettent de déterminer la gravité du cancer, corrélée à l’espérance de survie, selon la classification de Dukes (A, B, C ou D).

Traitement

Le traitement est chirurgical et consiste en colectomie, c'est-à-dire ablation de la zone du colon contenant la tumeur.
En cas de tumeur inextirpable, seront discutés une photocoagulation au laser ou une colostomie (traitements palliatifs).
En cas de métastase hépatique, une métastasectomie chirurgicale peut être parfois proposée (augmentation de la survie).
Une chimiothérapie complémentaire est systématique. Par la suite le dépistage des récidives sera effectué par la pratique régulière de coloscopies.
Les personnes appartenant dans la catégorie « très haut risque » doivent bénéficier d’une colectomie préventive après conseil génétique.

Dernière mise à jour le 15/10/2010

 
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